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                       HISTOIRE DES MARTIN DE STE-CROIX

 

La Villette, située au-dessus des gorges de Covatannaz est le berceau de peuplement de la région. Sa chapelle de la sainte croix, dépendait de l'église de Peney, consacrée à Saint-Martin. La population est venue du pied du Jura, de Savoie et de la Bourgogne. La chapelle de la Villette a joué un rôle également pour les habitants des Fourgs.
La région a été colonisée tant par l'influence de l'Eglise que par celle du château, construit en surplomb en 1305.
La Chaux et Bullet sont des "villay", métairies dépendant du château, tandis que la Sagne et la Charmille sont les premiers centres du territoire. Par manque de sources, il a fallu faire des citernes. En conséquence, l'habitat, la grange et l'écurie sont construites sous le même toit, à deux pans jusqu'à un ou deux mètres du sol afin de recueillir l'eau de pluie.
Malgré la rudesse du climat, la population se distingue par sa joie de vivre, l'amour de la nature, la soif de connaître. On aime rire et dire des blagues. Il n'y a pas de légendes comme dans les Alpes, donc pas de superstitions. Par contre, un profond sentiment religieux.


Population:


Seuls les registres des impôts nous renseignent, mais ils ne mentionnent que ceux qui en payent. En 1764, 1830 âmes sont recensées à Ste-Croix et 2435 en 1803. Le recensement fédéral de 1930 donne le chiffre de 6340 habitants, dont 184 Martin.

 


Etude onomastique:


Autrefois, les noms de famille n'existaient pas. On mentionnait les gens par un seul nom, suivi de fils de..., fils de..., comme nous le lisons dans la Bible. L'apparition des noms de famille, sous une forme encore rudimentaire, correspond avec le morcellement des communautés. A partir du 13ème siècle, à cause de la multiplication des homonymes, on joint un second nom. Il peut être le nom du père, ou en fonction du nom d'habitation, comme Martin de la Charmille. Ici la particule "de" n'a aucun sens nobiliaire, comme c'est le cas pour les seigneurs, tels les de Blonay, par exemple. Le second nom peut aussi désigner la profession du père ou un trait de son caractère ou de son aspect physique.
C'est tantôt le premier, tantôt le second qui est devenu le nom de famille. L'évolution s'est faite progressivement, comme nous le montrent les registres des baptêmes et des mariages tenus par les pasteurs et les curés. Il y eut ensuite les registres d'état-civil, institués par les cantons, puis par la loi fédérale de 1874.


Patronymie:


Le nom Martin dérive deux noms :
1) du latin Marcius , d'une racine aryenne, qui signifie le marteau, d'où sont issus les prénoms Marc et Marcel et les noms de famille Marceau et Merlin.
2) De Mars, le dieu de la guerre qui écrase comme un marteau, le broyeur. Il a donné Martinus et ses dérivés Martin et Martinet. C'est sans doute le nom le plus répandu dans le monde, à cause de l'histoire de Saint Martin de Tours (environ 316-397). Alors qu'il était devenu chrétien, son père l'a enrôlé dans l'armée romaine qui était stationnée dans les Balkans. Son temps de service terminé, il rentra en France. On dit qu'en passant à Tours, il vit un malheureux, grelottant de froid; il coupa son manteau et en donna la moitié à cet homme. Il passa le reste de sa vie à évangéliser la région, où il fut nommé évêque.
Martin Durant, cité en 1405, a reçu son nom lors de son baptême dans la chapelle de la Sainte Croix, à la Villette. Il y a eu ensuite flottement avec ses descendants nommés tantôt Jaquet, Gérard, Martinet ou François, avant que le nom de Martin subsiste seul comme nom de famille.
Le nom Martin est aussi appliqué à des lieux où ils habitaient, comme Vers chez Martin.


Notice héraldique:


Les armoiries étaient primitivement le sceau servant de signature aux nobles, puis à ceux qui exerçaient des charges dans le gouvernement. La première armoirie des Martin fut l'oie, que l'on mangeait le 11 novembre, jour de la fête de la saint Martin. Après 1730, elle fut remplacée par un cygne qui vole au ras de l'eau; il y eut aussi le martin-pêcheur ou un marteau. En définitive, Marcel Martin retient:
D'azur au cygne d'argent essorant sur une champagne ondée du même.

D'après "Chronique Martin de la Charmille du 13ème au 20ème siècle" de Marcel Martin

Résumé par Georges Martin

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Note : L'armoirie qui est dans l'entête, est celle de Henri Martin, dit le Grand Henri (1511 - 1570), composée d'un H et m accolés sur fond bleu et qui pourrait être l'armoirie de cette branche des Martin.

 

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